Thailand’s 560 Billion Baht Economic Stimulus Plan, Explained

La bataille salariale en Thaïlande : relance économique ou souci de compétitivité ?

Le 26 décembre 2023, le Cabinet thaïlandais a approuvé une augmentation de 2,37 % du salaire minimum, déclenchant un débat nuancé sur ses implications économiques et les préoccupations associées en matière de compétitivité. Alors que la Thaïlande affronte cette question controversée, une stratégie tournée vers l’avenir implique une planification globale à long terme pour s’adapter à l’évolution du paysage économique.

Au-delà des chiffres, le débat porte sur la hausse imminente du salaire minimum. La décision de l’augmenter en janvier, avec la possibilité de nouvelles augmentations en mars, déclenche des discussions sur la reprise économique potentielle par rapport aux réserves sur la compétitivité. Cette évolution se produit alors que le parti Pheu Thai au pouvoir plaide pour une augmentation substantielle, s’engageant à porter le salaire minimum journalier à 400 bahts (11,66 dollars). Cependant, des inquiétudes surgissent quant aux répercussions sur des secteurs spécifiques confrontés aux coûts d’emprunt et à une économie en retard par rapport à ses homologues régionaux de la Thaïlande.

Le Premier ministre Srettha Thavisin, qui est également ministre des Finances de la Thaïlande, est l’un des principaux partisans des ajustements salariaux et a fait valoir que la décision était une question de conscience, mettant l’accent sur une perspective allant au-delà des aspects juridiques. La position de Srettha reflète une compréhension nuancée du fait que les salaires impliquent un engagement plus profond dans les dimensions éthiques de la vie, soulignant la complexité de la question.

Srettha met en lumière les considérations en cours concernant l’augmentation du salaire minimum. Il a souligné la nécessité de créer un comité chargé d’évaluer les salaires sur une base provinciale et professionnelle, garantissant l’équité et l’alignement avec les réalités économiques. Au cours des neuf dernières années, le salaire minimum n’a connu qu’une augmentation de 12 pour cent, laissant de nombreuses personnes insatisfaites et contraintes financièrement. La prise en compte par Srettha de l’opinion publique révèle un gouvernement à l’écoute des préoccupations des citoyens. Malgré cela, il a souligné que le Premier ministre n’a pas l’autorité nécessaire pour faire pression sur les employeurs afin qu’ils augmentent le salaire minimum, soulignant la nécessité de compréhension, d’empathie et de dialogue pour aborder les questions salariales.

Alors que la récente approbation du cabinet marque une étape importante dans la réponse aux préoccupations de la main-d’œuvre avec une augmentation modeste du salaire minimum, l’attention se tourne désormais vers les efforts continus du comité des salaires. Prévu pour se réunir à nouveau le 17 janvier, le comité vise à approfondir la question, en envisageant la création d’un sous-comité chargé d’examiner les taux de rémunération pour diverses professions. Cette décision signifie un engagement en faveur d’une approche plus nuancée et globale, reconnaissant que différents secteurs peuvent nécessiter des structures salariales distinctes.

Notamment, il existe 17 taux de salaire minimum à travers le pays, adaptés pour tenir compte des divers coûts de la vie et des conditions économiques de certaines provinces. Cette approche décentralisée reconnaît la diversité des paysages économiques en Thaïlande, soulignant qu’une solution uniforme pourrait ne pas être adaptée pour garantir des politiques salariales justes et durables. Le salaire minimum récemment ajusté, allant de 330 à 370 bahts, représente une augmentation mesurée. Néanmoins, alors que certains secteurs sont aux prises avec les coûts d’emprunt et que le pays prend du retard sur ses homologues régionaux sur le plan économique, des inquiétudes surgissent quant à l’impact potentiel sur la compétitivité globale de la Thaïlande.

Pour mieux comprendre les disparités économiques et leur impact sur la question du salaire minimum, il est essentiel d’examiner des données économiques régionales spécifiques, notamment des indicateurs tels que la croissance du PIB, les taux de chômage et la performance industrielle dans les provinces. La mise en évidence des défis spécifiques au secteur et de leur lien avec les différents coûts d’emprunt fournit des exemples concrets de disparités. De plus, une analyse comparative avec des pairs régionaux offrira des informations précieuses sur la manière dont d’autres pays gèrent les ajustements du salaire minimum et naviguent dans la compétitivité économique.

Le porte-parole du gouvernement, Chai Wacharonke, a donné un aperçu de la décision du cabinet d’augmenter le salaire minimum, soulignant que l’augmentation minimale approuvée était conforme aux recommandations du comité des salaires. Malgré le caractère modeste de la hausse des salaires, Chai Wacharonke a souligné l’approche proactive du ministre du Travail en annonçant son intention de former une sous-commission. Cette sous-commission, qui comprend des représentants de secteurs économiques clés, est chargée de réévaluer le salaire minimum d’ici fin mars. Ce passage souligne une perspective tournée vers l’avenir, indiquant l’engagement du gouvernement en faveur d’un dialogue et d’un ajustement continus, compte tenu de la nature dynamique et évolutive des conditions économiques. Cette approche reflète une stratégie équilibrée, reconnaissant la nécessité d’une évaluation et d’une adaptation continues des décisions liées aux salaires tout en tenant compte du paysage économique plus large.

Toutefois, l’impact potentiel sur la compétitivité économique de la Thaïlande reste une préoccupation majeure. Alors que certains secteurs sont aux prises avec la hausse des coûts d’emprunt et que le pays est à la traîne par rapport à ses pairs régionaux, la question des salaires prend une importance accrue. Il ne s’agit pas simplement de répondre aux besoins immédiats de la main-d’œuvre, mais de veiller à ce que de telles mesures n’entravent pas par inadvertance la capacité du pays à être compétitif sur la scène mondiale.

La participation au comité tripartite des salaires de représentants du ministère du Commerce, du Conseil national de développement économique et social, de la Banque de Thaïlande et du ministère du Tourisme et des Sports dans le sous-comité souligne la reconnaissance de l’interdépendance des facteurs économiques. Cet effort de collaboration vise à trouver un équilibre entre la réponse aux préoccupations légitimes de la main-d’œuvre et la sauvegarde de la compétitivité économique du pays.

Le paysage économique thaïlandais est marqué par divers secteurs, chacun étant confronté à des défis uniques. Certaines industries pourraient en effet ressentir les conséquences de l’augmentation des coûts de main-d’œuvre, en particulier dans le contexte d’une hausse des coûts d’emprunt et d’une stagnation économique par rapport à leurs pairs régionaux. Cependant, il est crucial de reconnaître qu’une main-d’œuvre bien rémunérée et satisfaite peut contribuer à accroître la productivité et les dépenses de consommation, compensant ainsi les défis immédiats auxquels sont confrontés certains secteurs.

En un mot, les délibérations sur les augmentations progressives du salaire minimum en Thaïlande soulignent un équilibre délicat entre l’impératif d’une rémunération équitable, les considérations éthiques et la nécessité de préserver la compétitivité économique. La décision du gouvernement d’augmenter progressivement le salaire minimum reflète un engagement à répondre aux préoccupations de la main-d’œuvre par le biais d’un dialogue et d’une collaboration continus, illustrés par la formation d’un sous-comité incluant les principaux acteurs économiques. La diversité des paysages économiques en Thaïlande, comme en témoignent les 17 taux de salaire minimum adaptés, met en évidence l’approche nuancée nécessaire à des politiques salariales durables. Même si l’augmentation mesurée des salaires vise à satisfaire l’opinion publique, des inquiétudes persistent, notamment en ce qui concerne l’impact potentiel sur certains secteurs aux prises avec la hausse des coûts d’emprunt et la compétitivité économique du pays par rapport à ses pairs régionaux. Cette analyse souligne la nécessité d’une évaluation et d’une adaptation continues des décisions liées aux salaires, en reconnaissant l’interdépendance des facteurs économiques et en visant une stratégie équilibrée qui favorise à la fois la croissance économique et le bien-être social.

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