À l’ombre du charbon, des femmes bangladaises se forgent une nouvelle vie grâce à l’art
Dans la zone côtière du sud-est de Matarbari, au Bangladesh, un groupe de femmes se forgent une nouvelle vie grâce à la broderie et à l’art, à l’ombre d’une nouvelle centrale électrique au charbon qui domine des centaines de familles déplacées par sa construction.
La famille de Jannatul Naim Jhuma possédait autrefois trois maisons là où se trouve aujourd’hui la centrale électrique au charbon. L’une appartenait à son père et deux à ses frères. Lorsque la construction de la centrale au charbon Matarbari 1 a commencé, ils ont été contraints de quitter leurs maisons et de s’installer dans de petites maisons en béton à côté de la centrale polluante, qui crachait de la fumée noire au-dessus de leur tête.
Les groupes environnementaux bangladais et les membres de la communauté locale sont très préoccupés par le projet de centrale au charbon et par la manière dont les entreprises japonaises ont travaillé avec les autorités pour acquérir près de 6 kilomètres carrés de terrain afin de construire la centrale au charbon.
La première phase du projet a été développée conjointement par la société publique Coal Power Generation Company Bangladesh Limited et par des sociétés japonaises : Sumitomo Corporation, IHI Corporation et Toshiba. Sumitomo Banking Corporation (SMBC) a agi en tant que conseiller financier. Des entreprises japonaises, notamment géant du pouvoir JERA une coentreprise de TEPCO et Chubu Electric Power, Société Mitsubishiet les mégabanques SMBC et MUFG sont impliquées dans la poursuite de l’expansion des combustibles fossiles à Matarbari.
Les habitations locales n’ont pas été les seules victimes de cette immense centrale électrique au charbon. Les moyens de subsistance traditionnels comme la culture du sel et la pisciculture ont également été perdus à jamais en raison de la construction de l’usine. De nombreuses familles sont en crise.
Mais malgré les impacts persistants de la centrale au charbon, 30 femmes déplacées se sont rassemblées, luttant pour reconstruire leur vie et trouver des moyens d’assurer un revenu et de subvenir aux besoins de leur famille. Les femmes ont trouvé une voix et une nouvelle façon de partager leur histoire et leur art avec le monde à travers la broderie.