Taliban’s Ban on Afghan Women Working in UN Pushes Them Into Further Deprivation 

L’interdiction par les talibans de travailler pour les femmes afghanes à l’ONU les pousse à de nouvelles privations

En avril 2023, le programme des talibans visant à priver les femmes des droits des femmes en Afghanistan a atteint un nouveau creux alors que ils ont interdit les femmes afghanes de travailler avec les Nations Unies. Suivant la nouvelle, l’ONU a conseillé plus de 3 000 membres de son personnel national, y compris environ 400 femmes afghanes, de s’abstenir de signaler à leurs bureaux par crainte pour leur sécurité.

Cette interdiction n’est pas une surprise, compte tenu de la régression continue des droits des femmes depuis que les talibans ont repris le contrôle en 2021. En seulement deux ans, ils ont refusé l’éducation des filles au-delà de la sixième annéeont restreint l’accès des femmes aux espaces publics, imposé la couverture complète du corps en public, interdit aux femmes de voyager sans un parent masculin et forcé les ONG à retirer les femmes de leur main-d’œuvre.

Les conséquences de ces restrictions sont désastreuses. Un rapport d’ONU Femmes indique que le L’interdiction faite aux femmes afghanes de travailler dans des ONG en Afghanistan est une « condamnation à mort » pour des millions de personnes des femmes afghanes, compromettant l’emploi de certaines femmes dans des ONG et privant d’autres d’une aide vitale. Si cette tendance oppressive se poursuit, les femmes afghanes resteront analphabètes, dépendantes et sans aucun espoir d’un avenir meilleur.

Importance d’inclure les femmes afghanes à l’ONU

Après que les talibans ont initialement interdit aux femmes afghanes de travailler dans les ONG en décembre 2022, de nombreuses organisations ont dû réduire leurs programmes, ce qui a entraîné des réductions importantes de leurs opérations. Selon une enquête menée par ONU Femmes auprès de 151 ONG en Afghanistan, seuls près de 15 % étaient en mesure de fonctionner pleinement, et l’impact sur l’atteinte des femmes a été ressenti par toutes les organisations. Par conséquent, les missions de l’ONU ont joué un rôle encore plus crucial dans le maintien du travail d’aide dans la foulée.

L’ONU, avec son vaste réseau de plus de 24 agences, fonds et programmes, se distingue comme une organisation centrale qui possède la capacité et les ressources nécessaires pour collaborer avec des ONG nationales et internationales en Afghanistan. La décision des talibans d’interdire aux femmes afghanes de travailler dans le domaine de l’aide en décembre a eu un impact profond sur les missions de l’ONU, comme en témoigne un employé de l’ONU signalant un baisse de productivité de plus de 50 % en seulement quatre mois. Cette baisse met en évidence la contribution essentielle des femmes afghanes dans les missions de l’ONU, car elles ont accès à des populations que leurs collègues masculins ne peuvent souvent pas atteindre en raison des normes de genre conservatrices et de la ségrégation.

En Afghanistan, l’ONU les travailleuses ont occupé divers postes, tels que des experts en nutrition, des agents de santé communautaires, des enseignants, des vaccinateurs, des infirmières et des médecins, contribuant activement au bien-être des femmes afghanes. Cependant, l’interdiction récente des travailleuses afghanes de l’ONU a créé une obstruction délibérée, laissant de nombreuses femmes afghanes sans l’assistance nécessaire. Ceci est d’autant plus alarmant que 20 millions d’Afghans sont confrontés à une insécurité alimentaire potentiellement mortelledont 6 millions sont proches de la famine.

Motivations possibles derrière la décision des talibans et ses implications

L’interdiction imposée par les talibans aux femmes afghanes de travailler à l’ONU peut être considérée comme faisant partie de son plan stratégique plus large visant à rétablir les normes et la hiérarchie des sexes dans le pays.

Les recherches indiquent que la participation des femmes aux missions de l’ONU sert de source d’inspiration, de modèles et de mentors pour les femmes et les filles locales, contribuant à des relations de genre plus équitables dans les communautés. Ces modèles permettent aux femmes de s’exprimer contre la violence, de poursuivre leurs aspirations professionnelles et de défier les attentes de la société. Ainsi, en interdisant aux femmes afghanes de travailler à l’ONU dans le pays, les talibans entravent la capacité des femmes afghanes à transcender les attentes de la société, supprimant ainsi leurs rêves et leurs aspirations.

De plus, en retirant les femmes afghanes des opérations de l’ONU, les talibans font d’une pierre deux coups. Premièrement, le régime prive les femmes de possibilités d’autosuffisance et d’indépendance économique. Deuxièmement, cela ouvre davantage de perspectives d’emploi pour les hommes, perpétuant la notion de pourvoyeurs masculins. Par exemple, après l’interdiction initiale de décembre, pour certaines opérations de l’ONU, Des hommes afghans ont été embauchés pour remplacer les femmes afghanes. Il est clair qu’avec de telles stratégies, les talibans essaient de faire avancer leur programme pour faire revivre une culture où les femmes dépendent des hommes pour leur subsistance.

En outre, cette interdiction sert également de mesure stratégique pour réprimer l’activisme potentiel et les soulèvements contre les talibans. Les femmes afghanes possèdent un outil puissant que les talibans craignent : leur douleur et leurs histoires communes, qui ont le pouvoir de les unir. Cette douleur collective a le potentiel de mobiliser les femmes et même les hommes vers l’activisme ou même la résistance armée. Des stratégies similaires ont été observées dans la guerre civile salvadorienne, où le Front de libération nationale Farabundo Marti (FMLN) les femmes combattantes étaient des mobilisatrices et recruteuses efficaces qui ont tiré parti de leur identité et de leurs récits communs en tant que victimes pour gagner la confiance, la sympathie et le mouvement. Par conséquent, en imposant cette interdiction aux femmes afghanes, les talibans étouffent leur capacité à interagir, à partager des histoires et à se mobiliser pour une action collective.

En outre, la décision des talibans d’interdire aux femmes de travailler avec les ONG peut être attribuée à leur désir d’exercer un contrôle sur le flux d’informations vers le monde extérieur. Des études ont montré que Les agents féminins de l’ONU peuvent être très efficaces pour recueillir des renseignements auprès des communautés locales, notamment dans les sociétés patriarcales. En restreignant la participation des femmes aux missions de l’ONU qui interagissent étroitement avec les communautés locales, les talibans cherchent à faire taire les voix des femmes afghanes et à empêcher que la vérité sur leurs expériences ne soit connue à l’échelle internationale.

Par exemple, l’année dernière, un journaliste d’investigation infiltré a révélé une réalité effrayante, exposant les efforts des talibans pour cacher la vérité. Selon son rapport, à la suite de la prise de pouvoir par les talibans en 2021, les prisons ont été vidées dans tout le pays et des femmes et des filles ont été emprisonnées par les talibans pour des « crimes moraux » présumés sans aucun dossier ni rapport officiel. Ces victimes sont restées cachées, comptant sur leurs familles pour découvrir où elles se trouvaient et négocier leur libération. Par une absence délibérée de documentation officielle, les talibans ont masqué ces abus flagrants au reste du monde.

La communauté mondiale doit continuer à agir pour les femmes afghanes

Il est impératif que la communauté internationale prenne des mesures plus énergiques et affronte ce qui peut être reconnu comme « l’apartheid de genre » en Afghanistan. Les organisations internationales doivent continuer à fournir un soutien essentiel à l’Afghanistan, notamment de la nourriture, de l’eau potable et des services de santé. Pour assurer l’inclusion des femmes et des filles afghanes, elles doivent renforcer les partenariats avec les ONG locales et locales qui se concentrent sur l’autonomisation des femmes et fournissent des services vitaux. De plus, les organisations internationales peuvent investir dans la création de plateformes en ligne, de programmes de mentorat et de réseaux virtuels, en comblant les fossés géographiques et en permettant aux femmes d’accéder à distance à l’information, à l’éducation et aux opportunités.

Cette intervention est nécessaire non seulement pour protéger les droits des femmes aujourd’hui, mais aussi pour empêcher la persistance de ces normes oppressives. Sans contrôle, ces abus pourraient façonner une culture qui aura un impact sur les générations à venir. Nous devons rassembler le courage d’établir un précédent et d’affirmer fermement que les droits des femmes ne devraient jamais faire l’objet de marchandages ou de négociations politiques.

Les preuves des atrocités commises contre les femmes afghanes sont abondantes et ces actes constituent de graves violations des droits humains. En nous unissant, nous pouvons affirmer sans équivoque notre engagement à défendre les droits des femmes afghanes en tant que droits humains.

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