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Le ministère japonais de la Défense prévoit de lancer un quartier général conjoint permanent en mars 2025

Le ministère japonais de la Défense a décidé de créer un quartier général conjoint permanent en mars 2025 qui supervisera de manière centralisée les forces d’autodéfense terrestres, maritimes et aériennes du pays afin de se préparer à toute urgence éventuelle, en particulier en pensant à une éventualité taïwanaise.

Le 31 août, le ministère de la Défense a demandé 10,5 milliards de yens (71,2 millions de dollars) pour l’exercice 2024 afin de financer les coûts initiaux de mise en place du quartier général opérationnel conjoint permanent au siège du ministère à Ichigaya, dans le centre de Tokyo.

Le ministère de la Défense a expliqué lors de son point de presse sur la demande de budget pour le prochain exercice que le nouveau commandement conjoint permanent démarrera avec environ 240 membres dans un premier temps, et qu’il sera établi à la fin de l’exercice 2024, soit en mars 2025. Japon.

Cette annonce intervient après que la Stratégie de défense nationale et le Programme de renforcement de la défense, tous deux approuvés par le Conseil de sécurité nationale et le Cabinet en décembre 2022, ont appelé au renforcement de l’efficacité de la posture opérationnelle conjointe des trois forces d’autodéfense (FDS) japonaises.

« Un quartier général conjoint permanent sera créé afin de construire un système capable de mener de manière transparente des opérations inter-domaines à toutes les étapes, du temps de paix jusqu’à la contingence, dans le but de renforcer l’efficacité des opérations conjointes entre chaque service des FDS », indique le programme de renforcement de la défense. États.

« À cet égard, à la lumière de la gravité rapide de l’environnement de sécurité entourant le Japon, le MOD/SDF fera tout son possible pour poursuivre la création d’un quartier général conjoint permanent dès que possible », ajoute le communiqué.

Développant la raison de la création de ce nouveau quartier général commun, un responsable de la défense a déclaré lors de la conférence de presse du mois d’août : « Nous reconnaissons qu’il est essentiel d’intégrer organiquement les domaines de l’espace, du cyberespace et des ondes électromagnétiques avec les domaines de la terre, de la mer, et aérien, et de mener des activités flexibles et durables grâce à des opérations intégrées.

Cette déclaration souligne clairement l’importance croissante de la guerre hybride pour les FDS, avec un œil sur la stratégie multidomaine de la Chine à Taiwan.

Selon le ministère de la Défense, actuellement, le chef d’état-major interarmées des FDS n’est pas un commandant, mais un assistant qui assiste le ministre de la Défense dans la prise de décision concernant le fonctionnement des FDS.

Le rôle du nouveau commandant conjoint permanent sera de commander de manière centralisée les unités en temps de paix et en cas d’urgence concernant le fonctionnement des FDS. Le commandant élaborera des plans opérationnels conjoints et mènera ces opérations en attribuant les tâches nécessaires aux commandants inférieurs.

Le commandant conjoint permanent sera un officier ayant le même grade que les trois chefs d’état-major des forces terrestres, maritimes et aériennes, selon le ministère.

Il y a une leçon amère derrière cette réorganisation des structures de commandement des JSDF. Au lendemain de la triple catastrophe du 11 mars 2011 dans l’est du Japon (séisme, tsunami et accident nucléaire), il est devenu évident que le général Oriki Ryoichi, alors chef d’état-major de l’état-major interarmées de la JSDF, était surchargé d’une énorme quantité de travail. . Il a été contraint de commander l’ensemble des FDS participant à la mission de secours en cas de catastrophe, en plus d’être chargé de fournir des explications au Premier ministre et au ministre de la Défense, ainsi que d’assurer la coordination avec l’armée américaine.

Depuis lors, de nombreux experts de la défense sont largement convaincus que le chef de l’état-major interarmées devrait attribuer certains de ces rôles à d’autres.

De plus, le système existant n’avait pas la capacité de se coordonner avec le Commandement Indo-Pacifique des États-Unis. En effet, l’homologue du chef d’état-major interarmées du Japon est le président des chefs d’état-major interarmées de l’armée américaine, ce qui signifie que le Japon ne dispose pas d’une personne-ressource naturelle pour s’engager avec l’INDOPACOM. Le nouveau commandant conjoint permanent sera l’homologue du commandant du Commandement américain pour l’Indo-Pacifique et résoudra ce problème.

Avec le recul, un groupe d’étude bipartite du groupe de réflexion Center for Strategic and International Studies, basé à Washington, a appelé à la création d’un commandement des opérations conjointes japonais dans un rapport publié en octobre 2018.

« Tout comme les États-Unis doivent mettre à jour leurs dispositifs de commandement et de contrôle, le Japon aussi doit le faire », souligne la quatrième version du rapport dit Armitage-Nye, dirigé par l’ancien secrétaire d’État adjoint Richard Armitage et l’ancien secrétaire d’État Joseph Nye. doyen de la John F. Kennedy School of Government de l’Université Harvard.

Le rapport continue :

Les structures de commandement existantes du Japon imposent une charge trop lourde au chef d’état-major des Forces d’autodéfense japonaises. À l’heure actuelle, le chef d’état-major fait office à la fois de commandant des combattants et de chef de la défense. La répartition de ces tâches augmenterait l’efficacité opérationnelle des forces japonaises, en particulier lors d’une éventualité majeure. Le Japon devrait donc déléguer certaines responsabilités du chef d’état-major à un commandant subordonné.

Alors que les tensions entre la Chine et Taiwan se sont intensifiées ces dernières années, les appels se sont multipliés à Tokyo et à Washington en faveur d’une coordination plus étroite entre les JSDF et l’armée américaine.

Lors d’une table ronde lors d’un symposium CSIS/Nikkei à Tokyo en octobre 2022, Gary Roughead, l’ancien chef des opérations navales américaines, a déclaré qu’un quartier général militaire combiné nippo-américain pourrait fonctionner comme une entité « autonome » pour guider les opérations en Inde. Pacifique.

Mais le Premier ministre Kishida Fumio a minimisé la possibilité que le Japon et les États-Unis établissent des opérations conjointes de commandement et de contrôle en cas d’urgence éventuelle à Taiwan.

Citant Kishida, le service de presse du Premier ministre a déclaré au Janes Defence Weekly en novembre 2022 que les JSDF et l’armée américaine opèrent sous des « systèmes de commandement indépendants », conformément aux réglementations du gouvernement japonais et à la constitution du pays.

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