Japan, China to Resume Military Exchanges in July After 4 Years 

Le Japon et la Chine reprendront leurs échanges militaires en juillet après 4 ans

La Fondation Sasakawa pour la paix reprendra l’organisation des échanges JSDF et PLA en juillet, le dernier développement en 20 ans de visites intermittentes.

Une réception accueillant la délégation de l’Armée populaire de libération chinoise à Tokyo en avril 2018.

1 crédit

Une délégation des Forces d’autodéfense japonaises (JSDF) se rendra en Chine en juillet, tandis que des membres de l’Armée populaire de libération (APL) se rendront au Japon en septembre, Sasakawa Yohei, président honoraire de la Fondation Sasakawa pour la paix, une organisation japonaise non- groupe de profit qui a organisé l’échange, a annoncé le 30 mai.

Les échanges militaires interviennent dans un contexte de relations bilatérales tendues sur Taïwan et les îles Senkaku/Diaoyu, qui sont administrées par le Japon mais revendiquées par la Chine.

Réunis à Hiroshima, au Japon, pour leur sommet annuel du 19 au 21 mai, les dirigeants des pays du Groupe des Sept (G-7) ont adopté une position plus ferme sur le comportement affirmé de la Chine dans les mers de Chine orientale et méridionale, avec leur communiqué déclarant : « Nous nous opposons fermement à toute tentative unilatérale de modifier le statu quo par la force ou la coercition. » La Chine s’est fermement opposée à la déclaration.

Interrogé sur le moment de la reprise des échanges militaires dans un contexte de tensions croissantes en Asie de l’Est et ailleurs, Sasakawa a déclaré : « La situation entre les gouvernements et le secteur privé est différente. Dans des moments comme celui-ci, il est efficace pour le secteur privé de créer une fenêtre de compréhension mutuelle. Il est très important de frayer ensemble et d’avoir des conversations informelles. Cet échange militaire est unique même au monde.

Jusqu’à présent, le Japon a envoyé 152 membres du personnel de la JSDF en Chine lors de 13 voyages différents, tandis que la Chine a envoyé 228 membres du personnel de l’APL au Japon lors de 12 voyages, selon l’organisateur du programme. Les membres de l’APL ont approfondi leurs échanges en visitant des entreprises et des villages agricoles japonais, ainsi qu’en visitant la Force terrestre d’autodéfense japonaise, la Force aérienne d’autodéfense japonaise et la Force maritime d’autodéfense japonaise pendant environ une semaine à chaque fois.

Les échanges militaires bilatéraux au niveau des officiers ont commencé en 2001 mais ont été annulés en 2010 à la suite de l’arrestation d’un capitaine de chalutier chinois dont le navire avait percuté à plusieurs reprises deux navires des garde-côtes japonais au large des îles Senkaku/Diaoyu en mer de Chine orientale.

Les deux nations ont repris l’échange militaire en octobre 2011 lorsque 20 officiers de l’APL se sont rendus au Japon, les officiers de la JSDF ayant rendu la pareille avec un voyage en Chine en février 2012.

Mais l’APL a annulé son programme d’échange militaire avec la JSDF en 2012, encore une fois dans un contexte d’escalade des tensions autour des îles Senkaku/Diaoyu suite à leur nationalisation par le Japon.

Cependant, la Commission militaire centrale du Parti communiste chinois a accepté de reprendre l’échange militaire avec la JSDF en février 2018, lorsque Sasakawa s’est rendu à Pékin.

En raison de la pandémie de COVID-19 qui a débuté fin 2019 en Chine, le programme a de nouveau été interrompu et les deux armées n’ont pas pu mener d’échanges en face à face depuis quatre ans.

Au niveau officiel des relations de défense bilatérales, le ministre japonais de la Défense Hamada Yasukazu et le ministre chinois de la Défense, le général Li Shangfu, ont tenu le 16 mai le premier appel en utilisant une « hotline » dédiée. Ils ont confirmé que ce système de communication joue un rôle important pour instaurer la confiance entre les deux pays et éviter les imprévus. Ils se rencontreraient à Singapour en marge du dialogue Shangri-La du 2 au 4 juin.

La Chine semble attacher une grande importance aux échanges sino-japonais afin d’attirer la partie japonaise alors que la confrontation sino-américaine s’intensifie.

Du côté japonais, le Premier ministre Kishida Fumio a souligné que Tokyo construirait des relations constructives et stables avec Pékin, ce qui a également été mentionné dans la déclaration conjointe du G-7.

A lire également