Why China’s Stock Exchange Creates a Headache the Chinese Communist Party

Nouveau chef en ville : Wu Qing peut-il enrayer le déclin du marché boursier chinois ?

Le marché boursier chinois a toujours été confronté à diverses inefficacités systémiques qui compromettent à la fois sa valeur et son intégrité. Sous la direction de Wu Qing, le nouveau président de la Commission chinoise de réglementation des valeurs mobilières (CSRC), il semble y avoir un changement significatif dans l'orientation politique visant à résoudre ces problèmes persistants et à renforcer la confiance du marché.

Il est urgent de procéder à une refonte complète. À la suite de la crise financière mondiale de 2008, le gouvernement chinois a lancé un vaste plan de relance, principalement axé sur les infrastructures et l’immobilier, afin d’atténuer les répercussions économiques. Si cette stratégie a temporairement stabilisé l’économie, elle a également conduit à une augmentation considérable de la dette des collectivités locales et des entreprises publiques. Cette dette croissante a exercé une pression considérable sur le secteur bancaire, accablé par des prêts non performants et des lignes de crédit étendues.

Le secteur immobilier chancelant, autrefois un pilier de la croissance, a joué un rôle important dans la récente instabilité du marché boursier chinois. Ce ralentissement a eu un impact négatif à la fois sur la richesse des consommateurs et sur la confiance des investisseurs, entraînant une réduction substantielle de la liquidité du marché, qui est principalement soutenue par les investisseurs particuliers. En outre, la dépréciation de la valeur des propriétés mine la valeur des garanties garantissant les prêts, exacerbant ainsi l’instabilité financière.

En réponse à ces défis, le président Xi Jinping a lancé une initiative visant à cultiver de « nouvelles forces productives », centrées sur les secteurs à fort potentiel technologique. Bien qu'ils soient essentiels au changement de trajectoire économique, ces secteurs axés sur l'innovation introduisent des complexités supplémentaires dans le fonctionnement du système financier en raison de leurs risques inhérents et des exigences étendues et importantes de leurs besoins de financement.

La nomination de Wu Qing au poste de président du CSRC marque un profond changement dans la philosophie de la réglementation. À la différence de ses prédécesseurs, qui donnaient souvent la priorité au financement des entreprises plutôt qu'à la protection des investisseurs, l'expérience de Wu en matière d'interventions réglementaires directes et d'élaboration de politiques stratégiques à la CSRC suggère une approche plus prudente.

La position stricte de Wu en matière de conformité est bien documentée ; il est devenu connu sous le nom de « boucher du courtage » pour son application stricte des règles au cours de son mandat au bureau d'élimination des risques de la CSRC. Sa précédente collaboration avec Li Qiang, aujourd’hui premier ministre du Conseil d’État, pour faire avancer les initiatives économiques à Shanghai, indique une approche potentiellement synergique qui pourrait donner à Wu une plus grande autonomie dans la mise en œuvre des changements au sein de la CSRC.

Sous la direction de Wu, la CSRC met en œuvre une série de réformes. L’une des plus importantes est la mise en place d’un système strict de cotation et de radiation des sociétés, conçu pour garantir que seules les entités les plus solides financièrement et les mieux gérées prévalent.

Au cœur de ces réformes se trouve l’accent mis sur le renforcement des investissements à moyen et long terme. La CSRC réorganise en profondeur les processus d'évaluation annuels de ces véhicules d'investissement et introduit des réglementations strictes pour atténuer les échanges à haute fréquence et restreindre les activités spéculatives.

Par ailleurs, la CSRC est déterminée à accroître l’attractivité du marché boursier chinois en renforçant le système de distribution de dividendes. Cette stratégie vise à accroître l'attrait du marché en offrant des rendements plus substantiels aux actionnaires, attirant ainsi un plus large éventail d'investisseurs et améliorant la santé globale du marché. Un élément clé de cette initiative est l’émission d’avertissements « ST » aux entreprises dont les politiques de dividendes sont insuffisantes, marginalisant ainsi les entreprises qui ne récompensent pas suffisamment leurs investisseurs.

De plus, les sanctions en cas d'infractions légales et réglementaires ont sensiblement augmenté, ce qui souligne l'engagement de la CSRC à maintenir des normes rigoureuses de gouvernance d'entreprise et à garantir l'intégrité du marché.

Les réformes récentes ont initié une amélioration significative du cadre institutionnel et réglementaire régissant les marchés de capitaux chinois, mais leurs effets tangibles restent un sujet d'évaluation empirique. Dans un premier temps, ces réformes ont suscité un optimisme prudent, qui s’est reflété dans la revitalisation des indices boursiers et dans le regain d’intérêt des investisseurs internationaux. De plus, les efforts intensifiés de la CSRC pour faire respecter les réglementations et affiner les garanties des investisseurs démontrent une volonté de remédier aux manquements antérieurs.

Cependant, la complexité de la démographie des investisseurs chinois complique souvent la responsabilité réglementaire. En particulier pour les petits investisseurs, cela pose des défis importants quant à l'utilisation efficace des mesures juridiques pour protéger leurs droits. En outre, si l’imposition du statut « ST » aux entreprises qui ne parviennent pas à distribuer des bénéfices substantiels est essentielle pour garantir des rendements équitables aux investisseurs, il est également nécessaire de prendre en compte les cycles de vie variés des entreprises et la faisabilité de leurs stratégies de dividendes.

Alors que la CSRC se concentre de plus en plus sur le renforcement de la protection des investisseurs, il est essentiel de maintenir un équilibre qui n'entrave pas la capacité de financement du marché. Le marché des capitaux doit continuer à favoriser un environnement propice au développement d'entreprises de haute qualité.

Il existe également des inquiétudes persistantes quant à la durabilité des interventions de l’État, telles que les investissements importants de « l’équipe nationale » dans des fonds négociés en bourse lors des fluctuations du marché. Même si ces mesures ont apporté la stabilité, le principal défi réside dans le maintien de ces améliorations sans intervention perpétuelle de l’État, cultivant ainsi un écosystème de marché robuste, capable d’une croissance indépendante.

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