MFP Leader Addresses Thai Rallies Ahead of Crucial PM Vote

Le chef du MFP s’adresse aux rassemblements thaïlandais avant le vote crucial du Premier ministre

Des foules de partisans du principal candidat au poste de Premier ministre thaïlandais, Pita Limjaroenrat, se sont rassemblés hier dans et autour de la capitale thaïlandaise, Bangkok, dans le but de faire pression sur le Sénat nommé par l’armée du pays avant un vote parlementaire pour un nouveau Premier ministre plus tard cette semaine.

Le parti progressiste Move Forward (MFP) de Pita a remporté le plus de sièges aux élections générales de mai – 151 sur 500 à la Chambre des représentants – mais on ne sait toujours pas s’il sera en mesure de former le prochain gouvernement.

Étant donné que les 250 membres du Sénat nommés par l’armée rejoindront la Chambre pour le vote du 13 juillet pour sélectionner le Premier ministre, une ruse antidémocratique conçue pour contrecarrer l’ascension des personnalités anti-establishment, un candidat retenu doit obtenir le soutien de 376 députés. . La coalition du MFP ne détient actuellement que 312 sièges et doit combler le déficit de 64 sièges soit en ralliant des sénateurs ou des membres plus conservateurs de la Chambre.

Lors d’un rassemblement hier après-midi devant le centre commercial CentralWorld au cœur de Bangkok, Pita s’est adressé à une foule vêtue de l’orange du MFP et a promis qu’il « ne reculerait pas » à l’approche du vote, a rapporté l’AFP.

« Nous leur demandons de voter pour la démocratie, pour la majorité, et de ramener la normalité dans la politique thaïlandaise, afin que nous puissions enfin aller de l’avant », a-t-il déclaré dimanche à ses partisans, selon Reuters.

Dans une publication sur Facebook avant les rassemblements d’hier, Pita avait exhorté ses partisans à sortir pour envoyer le message selon lequel les sénateurs devraient voter conformément aux principes démocratiques. Le rassemblement de Bangkok, qui a été précédé d’un événement similaire dans la province de Suphanburi, n’était qu’un des nombreux que Pita a organisés, ou organiseront dans les prochains jours, dans la capitale thaïlandaise et ses environs. Pita doit se rendre dans la province de Pathum Thani aujourd’hui et demain dans la province de Samut Prakan.

Ces dernières semaines, le chef du MFP s’est dit confiant qu’il saura convaincre suffisamment de sénateurs pour assurer sa sélection comme Premier ministre. Après son discours lors du rassemblement de Bangkok, Pita a déclaré aux journalistes qu’il avait trouvé « un terrain d’entente plus étroit » avec les sénateurs, selon le rapport de l’AFP.

« J’espère que dans les quatre jours restants, nous pourrons parvenir à un consensus et faire avancer ce pays », a-t-il déclaré.

Le rassemblement de Bangkok, bien que de proportions relativement modestes, préfigure les manifestations populaires qui pourraient bien éclater si le Sénat bloquait la capacité de Pita à former le prochain gouvernement.

Dans son point de presse d’aujourd’hui, le Thai Enquirer a publié des commentaires du sénateur franc Praphan Koonmee, qui a été ouvert sur le fait qu’il ne votera pas pour Pita en tant que Premier ministre. La publication a cité Praphan disant qu’il n’avait pas peur d’éventuelles mobilisations publiques si le Sénat l’empêchait de prendre ses fonctions.

« Si le Sénat ne vote pas pour que Pita devienne Premier ministre, quelle loi ont-ils violé? » dit Praphan. « Pour autant que j’en ai discuté avec les autres, personne n’a peur des manifestants vêtus d’orange. Peu importe combien d’années ils se rassemblent, ils ne réussiront pas. La police prépare déjà des centres de détention pour eux.

Pita a peut-être obtenu le soutien dont il a besoin et organise simplement des rassemblements pour maintenir la pression sur le Sénat afin qu’il approuve sa candidature. Sinon, il est difficile d’imaginer que les seuls rassemblements publics réussiront à obtenir du MFP le soutien dont il a besoin de la part des conservateurs. Après tout, si les appels moraux à la volonté du peuple suffisaient à influencer l’establishment traditionnel de l’élite thaïlandaise, Pita serait déjà au pouvoir.

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