With New IMF Deal, Pakistan Gets Another Chance to Fix Economy

Avec le nouvel accord du FMI, le Pakistan a une autre chance de redresser l’économie

Après des mois de retards et d’incertitudes, le Pakistan et le Fonds monétaire international (FMI) ont finalement conclu un accord de sauvetage crucial de 3 milliards de dollars.

Cet accord de dernière minute Stand-By Arrangement (SBA), qui débloque plus que les 1,1 milliard de dollars attendus avant l’expiration d’une neuvième revue le 30 juin, vient comme un répit bien mérité pour le Pakistan, qui était au bord du défaut de paiement. La nouvelle a été accueillie avec jubilation par les investisseurs et les marchés financiers, entraînant un renforcement significatif de la devise pakistanaise par rapport au dollar américain et une envolée historique de la bourse du pays.

L’accord avec le FMI fournit non seulement un soulagement financier immédiat, mais offre également au Pakistan une feuille de route économique pour les neuf prochains mois. Ce délai couvre les trois trimestres, y compris la période d’un gouvernement intérimaire avant les élections. Avec l’assurance du FMI, le Pakistan peut désormais traverser cette période critique avec plus de stabilité et de confiance.

Avec cet accord en place, il semble que le Pakistan se rende compte de la nécessité de se concentrer sur la mise en œuvre de réformes structurelles qui renforceront son économie à long terme. Dans une démonstration d’engagement envers le cadre du FMI, le Pakistan a introduit la semaine dernière des taxes supplémentaires, réduit les dépenses dans son budget de développement et relevé son taux d’intérêt directeur à un nouveau record.

L’implication du FMI apporte également de la crédibilité aux politiques économiques du Pakistan, le rendant plus attractif pour les investisseurs étrangers. Le financement du FMI devrait débloquer « 3 milliards de dollars supplémentaires de prêts promis par l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis », selon un rapport de Bloomberg. « Ensemble, les prêts devraient permettre au pays de rembourser ses dettes jusqu’en avril 2024, en supposant que le déficit du compte courant pour l’exercice budgétaire soit inférieur à 4 milliards de dollars, comme le prévoit la banque centrale », a-t-il déclaré.

Au milieu de défis économiques variés, le Pakistan se retrouve au bord du gouffre même après avoir obtenu un accord avec le FMI. L’avenir du pays dépend de sa capacité à éviter les erreurs politiques et à rester fidèle à la trajectoire budgétaire convenue avec le FMI. Avec un paiement de dette stupéfiant de 24 milliards de dollars qui se profile cette année, à l’exclusion des factures d’importation, le Pakistan ne peut pas se permettre de déroger à ses obligations financières envers les prêteurs internationaux.

De plus, les développements politiques dans le pays joueront un rôle crucial dans la formation du sentiment du FMI et des investisseurs dans les semaines à venir. À l’approche des élections, il y a un risque que les politiciens oublient leurs engagements envers le FMI, ce qui pourrait aggraver la situation d’une manière que le nouveau gouvernement aura du mal à gérer.

À l’avenir, le Pakistan pourrait avoir besoin d’un prêt plus important du FMI pendant une période prolongée après les élections. Cependant, cette possibilité ne peut se matérialiser que si Islamabad remplit avec succès son accord actuel avec le FMI. Dans les semaines à venir, le gouvernement n’aura pas la possibilité d’allouer des fonds aux campagnes électorales ou d’offrir de généreux budgets de développement. Il est également impératif que la stabilité politique prévale dans le pays pour garantir que le Pakistan puisse relever efficacement ses défis financiers sans aucune perturbation ni revers.

Les enjeux sont importants et tout faux pas pourrait avoir de graves conséquences pour l’économie pakistanaise. À l’approche des élections, les partis politiques doivent s’unir et convenir d’une charte pour l’économie. Cet accord montrera non seulement leur engagement envers le programme du FMI, mais démontrera également leur volonté d’honorer leurs engagements avec les prêteurs internationaux.

Des mois de négociations ont été consacrés à convaincre le FMI que le Pakistan remplira ses obligations, et ce n’est pas le moment de s’écarter de l’accord convenu. Ne pas le faire créerait non seulement une nouvelle vague de déficit de confiance entre le Pakistan et le FMI, mais risquerait également de nuire aux relations avec d’autres prêteurs bilatéraux et multilatéraux. Les partis politiques doivent donner la priorité à la stabilité économique du pays et travailler ensemble vers un objectif commun.

Les décideurs doivent rester fermes dans leur engagement envers la discipline financière et la prise de décision prudente. En adhérant à l’orientation budgétaire convenue, le Pakistan peut ouvrir la voie à la stabilité et à une croissance durable en ces temps difficiles.

A lire également