Pakistan Gets Ready for Elections

Le Pakistan se prépare pour les élections

Alors que le Pakistan approche de ses prochaines élections générales, prévues pour le 8 février 2024, le paysage politique regorge d’activités et d’intrigues. Il existe un sentiment d’anticipation et d’incertitude quant au sort de l’économie et de la stabilité politique du pays.

Les manœuvres politiques occupent une place centrale alors que les partis explorent des alliances et élaborent des stratégies pour leurs campagnes. Chaque parti accuse l’autre de chercher à maximiser les gains électoraux aux dépens des opposants en bénéficiant du soutien du gouvernement intérimaire. Cela a alimenté un environnement politique déjà chaud.

Par exemple, la prochaine réunion du conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a suscité des spéculations parmi les analystes pakistanais. Le FMI doit approuver la deuxième revue par le Pakistan de l’accord de confirmation (SBA) actuel de neuf mois, mais le Pakistan n’a pas été ajouté au calendrier du conseil d’administration, même après la conclusion réussie de l’accord au niveau des services le mois dernier. Beaucoup au Pakistan soupçonnent que cela signifie que le cas du Pakistan sera placé stratégiquement à l’ordre du jour du FMI à l’approche des élections, afin d’évaluer l’engagement des autorités pakistanaises à organiser des élections justes et transparentes.

Néanmoins, il est impératif de noter que la Commission électorale du Pakistan (ECP) a annoncé que les élections auraient lieu comme prévu, de manière impartiale et transparente. Il a également assuré qu’ils étaient en avance sur leur calendrier dans l’achèvement de diverses activités liées à la délimitation des circonscriptions et à l’affectation du personnel.

Cette assurance de l’ECP renforce l’idée selon laquelle toute décision prise par des organisations internationales comme le FMI ne devrait pas être influencée par le calendrier électoral mais plutôt se concentrer sur la stabilité économique et le développement du Pakistan.

Dans les prochains jours, le Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI) de l’ancien Premier ministre Imran Khan sera probablement confronté à plusieurs défis qui pourraient avoir un impact significatif sur sa position politique. L’ECP devrait s’opposer aux sondages intra-parti du PTI, ce qui pourrait conduire à le dépouiller de son symbole électoral. En conséquence, le PTI devra mener sa campagne sous un nouveau symbole, ce qui pourrait affecter le soutien du parti parmi les électeurs.

En revanche, d’autres partis politiques dominants comme la Ligue musulmane du Pakistan-Nawaz (PML-N) et le Parti du peuple pakistanais (PPP) travaillent activement à former des alliances pour garantir une position leur permettant de former un gouvernement au centre.

La bataille du Pendjab, en particulier, sera cruciale pour déterminer l’issue finale. À cet égard, le paysage politique connaît actuellement une dynamique tendue entre le PPP et le PML-N. Le PPP étant principalement concentré dans le Sind et confronté à des difficultés pour former des alliances cruciales avec des politiciens influents du Pendjab, le parti est de plus en plus frustré. Cette frustration a conduit le PPP à cibler activement le PML-N et à l’accuser d’avoir prétendument reçu le soutien de l’establishment militaire pour relancer son destin électoral au Pendjab et ailleurs.

Même si le PPP reste soucieux de contrer les menaces électorales dans la zone urbaine du Sindh, il est prévu que des partis tels que l’Islami Tehreek Pakistan (IPP) et le PML-N capitalisent sur les vulnérabilités du PTI et du PPP au Pendjab. Cela représente une opportunité pour ces partis d’obtenir un avantage et potentiellement de remodeler le scénario politique.

Le paysage politique au Pakistan a toujours été marqué par son imprévisibilité, laissant de nombreux citoyens et observateurs s’interroger sur la stabilité des prochaines élections. À cet égard, la menace posée par des groupes militants comme le Tehreek-e-Taliban Pakistan (TTP) reste une source de préoccupation. Les partis politiques tels que le PML-N, le PPP, le Parti national Awami (ANP) et le Jamiat Uleme-e-Islam-Fazal (JUI-F) sont probablement des cibles pour les groupes militants.

En outre, la politique conflictuelle du PTI a encore alimenté les inquiétudes quant au bon déroulement des élections. L’incapacité de Khan à travailler en collaboration avec ses opposants politiques et sa querelle persistante avec les institutions de l’État ont fait sourciller tant ses partisans que ses critiques. Cette approche conflictuelle entrave non seulement une gouvernance efficace, mais constitue également un obstacle potentiel aux préparatifs de son parti pour les prochaines élections.

Alors que le Pakistan évolue dans ce paysage politique incertain, il est crucial que toutes les parties prenantes concernées donnent la priorité au dialogue, à la coopération et au respect des processus démocratiques. Les enjeux sont élevés et le résultat de ces élections aura des implications considérables à la fois sur l’économie du pays et sur son paysage politique dans son ensemble.

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